Histoire du Domaine de Farnières
Le baron Fernand Orban de Xivry rêve d’habiter Farnières, un si bel endroit, au milieu des forêts et des prairies. Il confie les plans de son futur château à Octave Flanneau, un architecte très prisé à l’époque dans l’aristocratie. Les travaux débutent en 1922 et le premier étage sort de terre en 1926. Monsieur Fernand, qui surveille la construction de près, prend froid, et une pneumonie l’emporte en septembre 1926.
Maison de formation pour les salésiens
Entretemps, en juin 1925, il avait épousé Ghislaine, baronne d’Huart. L’héritage lui revient, mais une grande partie reste à la maman. Celle-ci décide d’achever la construction pour en faire un monument à la mémoire de son fils, et de l’offrir aux salésiens de Don Bosco, qui s’occupent d’éducation. Elle convainc sa belle-fille d’entrer dans ce projet.
Le père Pastol, un breton, supérieur provincial de Belgique, accepte le don. Farnières sera la maison de formation des jeunes candidats à la vie religieuse salésienne, étudiants en philosophie et théologie. Il demande une modification des plans, pour ériger une chapelle à la place des dépendances. Les salésiens entrent au château le 2 janvier 1929. La Chapelle est consacrée le 30 octobre de la même année. Farnières sera lieu où se côtoient plusieurs générations de salésiens flamands et wallons jusqu’en 1965.
L’école d’agriculture et horticulture
Entretemps, une petite école d’horticulture était née peu à peu à l’initiative d’un frère qui voulait occuper les adolescents désœuvrés des environs. L’école développa une section d’agriculture et de sylviculture. Elle subsista jusqu’en 1967.
Lors de l’offensive de von Rundstedt, en décembre 1944, Farnières se trouva en pleine tourmente et accueillit plus de 850 réfugiés.
Le Centre spirituel
En 1968, la maison devint un centre spirituel, accueillant particulièrement des groupes pour les retraites scolaires ou les classes de forêt. Le Service Missionnaire des Jeunes de l’abbé Charles Winbomont en fit son lieu privilégié de 1970 à 1995. En 1976, elle devint la référence pour les week-ends d’animation spirituelle salésienne sous le nom d’Ephata Don Bosco.
Un nouvel élan est donné en 1990, avec une équipe de salésiens et un programme d’animation pour les groupes scolaires, et diverses propositions pour les adultes et les familles dans le cadre de « Foi et Culture », avec comme atout la nature. Le château fut aussi le lieu d’événements culturels comme le festival de musique baroque du violoniste Jacques Dupriez, des sessions de yoga ou de méditation au départ de la nature.
Le Centre de Rencontre et Hébergement
En 2010, Farnières est devenu CRH, Centre de Rencontres et d’Hébergement, agréé par la région wallonne. On y travaille la dimension citoyenne et la formation pédagogique. De son côté, l’ASBL « Centre Don Bosco Farnières », partenaire du CRH, développe la dimension spirituelle, notamment chrétienne, en faveur des jeunes et des familles.
Texte de Jean-François Meurs
Synthèse très intéressante et claire pour permettre de répondre aux questions souvent posées aux bénévoles de l’accueil par les personnes de passage à Farnières .. 😉
Merci Jean -François pour ce récit historique d’un lieu qui reste dans mon cœur.
Enfin, je pourrai donner les bonnes dates aux jeunes qui me posent des questions^^
Le rêve de Fernand, l’amour et la générosité de sa maman…
Religion, formation, nature, refuge, spiritualité, culture, rencontre, famille, …
Beauté du Lieu ✨️